« keep calm and love panda » - em'

Native et ayant toujours vécue à Tampa, je suis née dernière d’une fratrie de trois enfants. Enfin, plus ou moins. J’ai une sœur aînée, qui ne me comprends pas toujours et qui a tendance à parfois trop jouer les mamans poules à mon goût. Je l’aime beaucoup hein, là n’est pas la question, mais parfois elle m’étouffe, même si je sais que ce n’est pas vraiment son but premier. Et mon frère, quant à lui n’est mon aîné que de quelques minutes. En effet, j’ai un faux jumeau, c’est avec lui que j’ai grandi, même si nous nous complétons plus que nous nous ressemblons. Mon frère c’est le seul garçon de la famille, c’est lui l’homme de la maison. En effet, mon père a filé à l’anglaise du jour au lendemain quelques semaines à peine après notre naissance. Pourtant, on ne peut pas dire que les responsabilités l’effrayaient puisqu’il avait très bien su y faire avec leur première fille. Je n’ai jamais cherché à comprendre son abandon, j’ai grandi uniquement avec ma mère et elle s’en sortait très bien toute seule alors pour moi ça n’a jamais vraiment été un motif de souffrance dans ma vie. Enfin, tout ça pour dire que pendant deux ans, mon frère a été l’homme de la maison. Deux ans oui, car au-delà de cela, ma mère a refait sa vie avec un autre homme, union de laquelle ma demi sœur est née, la petite dernière en somme. En ce qui la concerne nos relations ne sont ni bonnes ni mauvaises, nous nous charrions comme deux sœurs tout ce qu’il y a de plus normale, encore une fois je l’aime beaucoup d’ailleurs même si je ne suis pas toujours d’accord avec ses choix, j’aime bien parfois lui donner raison juste pour voir ma grande sœur faire les gros yeux. Evidemment, je ne vis aujourd’hui plus avec eux, néanmoins j’en reste toujours aussi proche de ma famille, même s’il est évident que c’est de mon frère dont je me sens le plus proche …

A l’école, j’ai toujours été cette fille qui a des facilités, enfin, ça dépendait des matières on est bien d’accord mais j’avais certaines facilités ce qui faisait de moi cette élèves un peu perturbatrice. En fait, soit je m’ennuyais soit j’y comprenais tellement rien que préférais m’occuper autrement. Laissant ainsi mon relevée de note fluctuer entre les notes excellentes dans les matières où j’avais des facilités et les notes médiocres dans celles qui me semblaient inaccessibles. D’ailleurs c’est ce statut d’enfant un peu terrible qui m’a valu mon  côté un peu cool à l’école. J’étais cette bonne copine ni stupide ni intelligente avec qui on rigole de tout sans vraiment se prendre la tête. D’ailleurs, durant ces périodes je fréquentais les mêmes personnes que mon frère qui lui se trouvait un peu plus en retrait, évidemment j’avais essayé de le pousser un peu pour qu’il se mette plus en avant mais il avait ce côté timide que je n’avais pas du tout. Bien entendu, je ne laissais personne le rabaisser parce qu’après tout il faisait partie de moi et si on s’en prenait à lui on s’en prenait un peu à moi aussi. Finalement, c’est quand mes études ont commencées à se spécialiser que les choses on changer pour moi. Scolairement parlant je me donnais les moyens d’y arriver, parce que je faisais ce que j’aimais et que mon côté perfectionniste me poussait à vouloir toujours faire mieux dans ce que j’appréciais. C’est ainsi que j’ai commencé à me professionnalisée, par le biais de différentes périodes d’immersions, dans le domaine du graphisme. Et puis c’est aussi comme ça que j’ai pu me faire ma place au zoo. Après plusieurs périodes de stage on m’a proposé un contrat, un essai d’abord puis finalement ça fait maintenant deux ans que j’y travaille de manière autonome. Je réalise bien que j’ai de la chance d’avoir un métier dans lequel je m’épanouis et je ne regrette en rien de m’être donner les moyens d’y arriver même si ça m’a couté des heures et des heures de consoles en moins.

D’ailleurs en parlant console, vous savez que j’ai toujours préféré fréquenter les garçons aux filles ? En fait, leurs occupations me plaisaient beaucoup plus que celles de mes copines. Ça m’a  valu pendant longtemps le statut de « garçon manqué » même si je faisais tout pour marquer ma féminité physiquement. En somme je suis une fille avec des hobbies qu’on accorde, injustement, aux garçons. En grandissant, j’ai appris à me rapprocher de la gente féminine mais uniquement parce qu’elles ont grandi et qu’elles n’ont plus les mêmes centres d’intérêts on est bien d’accord. En parlant d’amis, c’est grâce à mon métier que j’ai rencontré mon meilleur ami, en plus de l’âge nous avons en commun un caractère très ouvert et une passion commune pour l’informatique. Si bien que le seul désaccord qu’on ait se porte sur la relation que j’entretiens avec mon plus ou moins petit ami. Parce que oui, je suis célibatairement en couple. Je m’explique : le garçon que je fréquente a une petite amie officielle. Cependant, il m’assure qu’il ne se passe plus rien entre eux et j’ai la sensation qu’il tient à moi et inversement. Cela dit, notre relation reste plus ou moins discrète, on sort parfois ensemble mais toujours en prenant un million de précautions. Dans le fond ça m’ennuie, mais cette sensation de tenir à lui et d’être importante pour quelqu’un me suffit à rester persuadée qu’il est sincère …

Finalement, en dehors de ma relation amoureuse, ma vie est plutôt stable et n’a pas été semer d’embuche. C’est sans doute pour cette raison que j’ai un caractère digne d’une bonne vivante…